Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

jeudi 6 novembre 2014

Saint Sébastien

On use et on abuse de la représentation de saint Sébastien comme icône gay ? 
Il s'agit là pourtant d'un thème dont la diversité est trop importante pour être laissé de côté. Je livrerai régulièrement des images collectées çà et là sur la toile, et que je trouve intéressantes. Il ne s'agit pas de donner un catalogue cherchant l'exhaustivité. Ce serait bien vain, et quasiment impossible.
Cynthia Karalla. "St. Sebastian" (2002-2003)
La diversité en question porte sur la posture de saint Sébastien, les choix de l'artiste, le rapport aux blessures, éventuellement la représentation du sang ou non. Curieusement, d'ailleurs, le sang est assez peu montré dans les différentes figures, comme si les blessures n'étaient qu'apparentes et sans gravité.
La légende rapporte, en tout cas, que Sébastien guérit de son premier supplice grâce aux soins d'Irène, devenue sainte Irène. La légende paraît tardive, et le moine Jacques de Voragine n'évoque pas Irène, mais laisse entendre que Sébastien aurait guéri seul, ou par intervention divine :

" Dioclétien le fit attacher à un poteau au milieu du champ de Mars, et ordonna à ses soldats de le percer de flèches. Et les soldats lui lancèrent tant de flèches qu’il fut tout couvert de pointes comme un hérisson ; après quoi, le croyant mort, ils l’abandonnèrent. Et voici que peu de jours après, saint Sébastien, debout sur l’escalier du palais, aborda les deux empereurs et leur reprocha durement le mal qu’ils faisaient aux chrétiens. Et les empereurs dirent : « N’est-ce point là Sébastien, que nous avons fait tuer à coups de flèches ? » Et Sébastien : « Le Seigneur a daigné me rappeler à la vie, afin qu’une fois encore je vienne à vous, et vous reproche le mal que vous faites aux serviteurs du Christ ! » Alors les empereurs le firent frapper de verges jusqu’à ce que mort s’ensuivît, et ils firent jeter son corps à l’égout, pour empêcher que les chrétiens ne le vénérassent comme la relique d’un martyr. "

(à suivre)

2 commentaires:

Silvano a dit…

Oh, un billet sur Saint Sébastien ! Je me moque gentiment, mais celui-ci sort du commun, et, oui, j'attends la suite.

Celeos a dit…

Vous ne me direz pas, Silvano, que vous restez de marbre devant saint Sébastien, tellement polymorphe ! Le prochain nous viendra de Florence...