Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

mercredi 24 décembre 2014

Simon Amstell pastiche Ben Whishaw

    Car ce n'est qu'un pastiche, et non une parodie, qui serait désobligeante pour Ben Wishaw !
    Le nom de Simon Amstell n'est pas très connu en France, contrairement au Royaume-Uni, où sa popularité est immense : acteur, présentateur d'émissions de télévision, scénariste. Il est assez hystérique, reconnaît-il lui-même, et sa voix haut perchée l'entraîne dans des monologues complètement déjantés, au point qu'il en a fait un stand up, pardon ! un one man show, pardon ! un seul-en-scène. Pour tout dire, une espèce de Woody Allen, avec un sens incroyable de la répartie et de l'ironie froide, et, ce qui ne gâche rien, une très jolie frimousse. Il présente, entre autres émissions,  Never mind the buzzcocks, expression assez intraduisible, mais signifiant, en gros, "on se moque des clameurs de basse-cour". Enfin si vous voulez d'autres traductions, c'est à vous de voir. 
    L'autre grande émission présentée par Simon Amstell est Grandma's house, "la maison de la mamet" (c'est comme ça qu'on dit dans le Sud en tout cas !) où des situations cocasses orchestrées par Simon donnent à chaque génération l'occasion d'émettre son point de vue sur un sujet.
    
    En l'occurrence, c'est Ben Wishaw qui est l'objet de l'émission, ou plutôt un comédien qui joue à être Ben Wishaw, qu'on connaît déjà un peu mieux en France que Simon. Or Ben Wishaw, très grand comédien, apparaît souvent en interview comme quelqu'un d'introverti, s'exprimant sans grande facilité, mal à l'aise en société (et parlant dans cet épisode de choses qu'il suppose être difficiles à comprendre pour ses interlocuteurs).
    Arrive Simon, qui est tout l'inverse de Ben Wishaw, extraverti, parlant sans arrêt, bousculant son interlocuteur, se moquant même de sa façon de s'habiller, parlant de sujets évidemment d'une extrême banalité. C'est un sketch qui rappelle, dans un autre style et un autre temps, Pierre Desproges faisant l'interview de Françoise Sagan, et finissant par lui montrer ses photos de vacances avec son beau-frère.
    Simon Amstell est, sans nul doute, un sale garnement qui adore faire dire des horreurs à ses personnages. Dans une interview, il dit espérer que Ben Wishaw n'ait pas vu l'épisode de Grandma's house. Une totale mauvaise foi. Tout ce que j'aime. 
    De plus le mordant de l'histoire est que Simon Amstell et Ben Wishaw sont tous deux ouvertement gay !

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