Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

samedi 30 mai 2015

Coucher de soleil, pleine lune

Hello everybody, Véhèmes is back.

Thanks to all the friends visiting my blog during these very short holidays of the past week.

Some happy news coming from Ireland, with a massive "yes" to a same sex wedding. Wonderful demonstration of popular wisdom sometimes !

Good news coming from Nebraska, saying "no" to death penalty. Wakan Tanka bless America!

Maybe I miss something? I'm sure there's someone loving someone else, anywhere...

Have a nice night and wonderful dreams of beautiful boys loving you!




Note du 1er juin :

Eh oui ! J'oubliais une excellente nouvelle, et non des moindres aussi : l'arrivée de Podemos (Podem, Ahal Dugu) en Espagne en excellente place aux élections régionales. C'est un peu d'espérance pour l'Espagne, et pour les régions du sud de l'Europe, qui conforte également la position de Syriza contre une vision absurde de l'économie européenne.

Pour la France, c'est un autre problème...

samedi 23 mai 2015

Holidays without my blue raincoat

Chères lectrices et lecteurs,

Le printemps passant, et dans la perspective de l'été, je dois mettre un peu d'ordre dans mes vêtements : placer mes cravates, ranger le fameux manteau bleu de pluie hivernal, bref, prendre un peu de temps pour redisposer mon environnement. Aussi quelques jours de vacances seront les bienvenus pour Véhèmes. Les quelque quatre cents — ou un peu plus — articles publiés, les humeurs, beaux garçons etc. qui peuplent ce blog ne demandent qu'à être revisités pendant les quelques jours que je prends.

Et si d'aventure Véhèmes ne suffisait pas à combler votre curiosité de belles choses — ou parfois moins consensuelles —, les blogs amis sur lesquels vous vous promenez depuis longtemps déjà sont là pour vous accueillir ainsi que vos commentaires toujours pertinents.

Véhèmes reprendra son activité d'ici quelques jours. D'ici là, tenez vous fiers et fières, soucieux de notre dignité d'êtres humains, toujours debout et aimants.

Bien à vous tous et toutes,

Celeos








vendredi 22 mai 2015

Né de l'arbre




Roland Barthes - Le plaisir du texte

Une belle leçon de lecture et de compréhension de ce qu'est un texte par Roland Barthes.



Cannes

Combien de fois suis-je passé à Cannes, rêvant, traînant parfois près du Palais du Festival. On y croisait quelques visages connus ; on était étonné par la débauche de démonstrations communicatives. On lisait Le Film français, on décortiquait les critiques de Gérard Lefort et de Serge Daney. On mangeait sur le pouce les plats du jour de bistrots disparus aujourd'hui. D'autres les ont remplacés. On dormait chez les amis, dans l'inconfort de canapés défoncés, dans les vieilles maisons du vieux Cannes.

Cannes et le Palais du Festival depuis le Suquet

Et quand, lassé de trop de foule, j'avais besoin de respirer, je grimpais au Suquet, d'où le grouillement humain n'était plus qu'une vaine agitation au loin. Au Suquet, le printemps s'était déjà installé. Je rêvais du Pêcheur, vieil homme aux doigts calleux dont j'espérais croiser les pas. J'entendais un murmure d'oiseau qui chantait les amours oubliées de garçons égarés.




Cannes - Le port et le Suquet




« Au bord de ma casquette un brin de noisetier
De travers accroché l'oreille me chatouille.
Dans votre cou j'écoute un oiseau qui bafouille.
Et dorment mes chevaux debout dans le sentier. »

(Jean Genet - Le pêcheur du Suquet)

jeudi 21 mai 2015

Noeud gordien



Affabulazione

 Affabulazione est un spectacle de théâtre mis en scène par Stanislas Nordey et joué jusqu'au 6 juin au Théâtre de la Colline à Paris, 15, rue Malte-Brun, Paris 20e (métro station Gambetta).

 Voici un extrait du dossier de presse : 

« Celui qui vous parle est le Spectre de Sophocle.


Je suis ici arbitrairement appelé à inaugurer un langage à la fois difficile et facile :
difficile pour une société qui vit le pire moment de son histoire, facile pour les rares lecteurs de poésie.

Votre oreille devra s’y faire. Bref. Quant au reste, vous suivrez comme vous le pourrez les péripéties
un peu indécentes de cette tragédie qui finit mais ne commence pas – jusqu’au moment où reviendra mon spectre.

Alors les choses changeront et ces vers acquerront leur propre saveur grâce à, pour une fois, leur évidente objectivité. »
(Prologue d' Affabulazione)





Stanislas Nordey a commencé sa vie de metteur en scène avec Bête de Style de Pasolini, en 1991. Presque personne alors ne connaissait ce théâtre – six pièces, composées dans les années 1970, qui inventent un « théâtre de parole » direct, poignant, tendu entre visions oniriques et confrontations radicales. Tout en s’ancrant concrètement dans son époque, Pasolini veut renouer avec la tragédie grecque, sa violence, sa charge mythique, son adresse frontale au public. Sous le signe du « spectre de Sophocle », Affabulazione inverse le meurtre fondateur d’Œdipe : tout y naît de la hantise qu’un fils – trop beau, trop désirant - inspire à son père, industriel milanais terrifié par cette image inversée de son propre déclin. Et si le désir de « tuer le fils » était le vrai refoulé de notre société ?

C’est aussi le souffle de la langue de Pasolini, son rythme, sa puissance, que Stanislas Nordey veut faire entendre, comme metteur en scène et comme interprète : il sera sur scène dans le rôle du Père, pour partager avec ses acteurs les fulgurances poétiques d’Affabulazione et l’inquiétant questionnement générationnel de Pasolini.


 

Je rajouterai, moi, Celeos, un élément pour complexifier encore le propos : le désir de « tuer le fils » est explicite dans l’œuvre de Pasolini. Il est clairement montré dans Œdipe roi (voir mon billet sur Œdipe roi). Peut-être Pier Paolo Pasolini a-t-il négligé que ce désir de tuer le fils ne naît pas spontanément : le mystère de la naissance d'un fils fait de la mère un être tout puissant, capable d'engendrer un homme à partir de son corps de femme. Freud parlait du désir de pénis, ainsi sublimé à travers la capacité d'enfanter. Or ce fils est de sa propre chair; la mère et l'enfant ne font alors qu'un sans que rien ne puisse les séparer, hormis justement le père dont la contribution par une simple giclée de sperme est bien peu[1]

La concurrence entre le fils et le père devient alors un combat mortel. Jocaste nourrit la haine qui les oppose, et favorise le combat au profit du fils, permettant la disparition du père. Sans l'intervention de Jocaste, père et fils pourraient se coaliser dans une fraternité qui verrait la destruction de la société puisque la famille ne peut exister que dans le rapport de conflit de pouvoir générationnel et le rapport d'inceste, toujours nié, mais toujours réalisé dans le déni de réalité. Inceste sublimé dans une réalisation de l'homosexualité du fils et nié, là encore par une substitution de l'épouse acceptant de prendre le rôle de la mère afin que le désordre qui naîtrait d'une confusion des générations ne puisse advenir.

Sachant qu'il était un défenseur de la famille traditionnelle, il me paraît évident que cet élément supplémentaire, absent du puzzle, ne pouvait convenir à Pier Paolo Pasolini ... 

On peut se référer également à mon billet du 6 novembre dernier « Papa où est Têtu ? » (clic)

[1] Une anecdote, dont je n’ai pas retrouvé la source, concerne le peintre Salvador Dalí : il aurait, à la fin de son adolescence, envoyé un petit flacon de son propre sperme à son père en ajoutant ce petit mot : « Nous sommes quittes. »

mercredi 20 mai 2015

Nuages

« J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages »


L'homme de sa vie

Voici la bande annonce du film de Zabou Breitman, L'homme de sa vie, sorti en 2006, avec Charles Berling, Bernard Campan et Léa Drucker dans les rôles principaux.

La version est sous-titrée ici en allemand (on remarquera que le titre de la version allemande a une traduction différente :  « l'homme de ma vie ».

Ce film raconte les moments de trouble causés par la présence d'Hugo auprès du couple de Frédérique et Frédéric, en vacances estivales dans la Drôme : Hugo est ouvertement homosexuel. Frédéric semble fasciné par Hugo, et cette attitude rejaillit sur le couple hétérosexuel.

J'étais sorti de la projection, alors, avec une impression mitigée, et presque irrité : de belles images, de belles interprétations (sans toutefois en faire beaucoup plus que le tarif syndical minimal, hormis Bernard Campan, qui semble effectivement vivre son personnage, taraudé par diverses interrogations dont l'attitude de liberté prise par Hugo), mais sans aucune véritable réflexion sur les questions que se posent beaucoup d'hommes tiraillés par des désirs contradictoires, et de plus à une période de maturité de la vie.

Peut-être que le cinéma, français en tout cas, n'est pas encore prêt à évoquer la question de manière vraiment ouverte ? Mais peut-être certains films m'ont-ils échappé ?


mardi 19 mai 2015

Fifelot !

Oui, ça aussi on sait le faire !


Le baiser

Pascale Ferran  Le baiser - 1990




Plus récemment, Un posto al sole est une série de la RAI Tre qui se déroule dans la région de Naples. 
Claudio et Sandro sont sur le point de s'embrasser... affolement des réseaux « sociaux » italiens !


lundi 18 mai 2015

Spleen du ristretto



Tosi/Tadzio



Piero Tosi - Croquis aquarellé pour les habits de Tadzio (Björn Andrésen) et de sa gouvernante (Nora Ricci)
Morte a Venezia, Luchino Visconti, - 1971


Celeos s'expose à la Tate Britain

J'ai eu l'honneur d'une des plus courtes self-exhibitions à la Tate Britain, à Londres, d'une durée d'une vingtaine de secondes, le 23 avril 2015. J'en suis très fier. J'en ai été le seul public, et partage cette image sur le blog. Je pense exposer un de ces jours à la Fondation Vuitton...

Thinking of Japan : Hiroshima; memory of Santiago de Chile, and so forth - © Celeos -2015

dimanche 17 mai 2015

Et in Arcad...


Valley of Lilacs : Land of Earth Youth by Mikel Marton

Image d'Ukraine


Agression en Ukraine - photo Agence Reuter

Cibo italiano e alcune altre cose

La grande et regrettée Caterina Bueno dans ses œuvres.

Caterina Bueno (1943-2007) était une chanteuse et ethnomusicologue de Toscane dont le travail a été de collecter et de restituer la chanson et la musique populaires de cette région d'Italie, d'une immense richesse.

Quelques exemples de son travail ici. Les enregistrements, déjà anciens, ne sont pas d'une excellente qualité, mais ils ont l'intérêt de documents d'archives.

Pour les lecteurs les plus attentifs, la dernière vidéo est une entrevue avec Caterina Bueno, où elle rappelle, en tant que fille d'étrangers (son père, peintre, était espagnol ; sa mère écrivaine, suissesse), son intérêt pour la langue italienne dans ses formes populaires.

Je vous souhaite un excellent dimanche.









samedi 16 mai 2015

Sauter, nager, se sentir vivre !


Ivan Hmir -  photo de  Bell Soto








Oiseaux de passage

À nous tous, qui ne sommes que des oies ou des oisons, ce texte de Jean Richepin peut parler.

Jean Richepin, dont les œuvres sont devenues quasi introuvables aujourd'hui, fut académicien français. Que diable alla-t-il faire dans cette galère ? À une époque de montée de la conscience ouvrière, c'est-à-dire après la Commune de Paris, en 1871, terriblement réprimée au point que cette répression marqua au fer rouge les engagements progressistes (je parlerai prochainement de Gustave Courbet), vite étouffés par la Grande Guerre arrivée à point nommé, on s'intéressait aux gueux, catégorie un peu oubliée aujourd'hui car le terme n'est plus à la mode, mais dont la réalité revient en force avec la pauvreté croissante.

Georges Brassens, qui était un grand chineur de livres, avait retrouvé La chanson des gueux, de Richepin, livre de poèmes dont les « gueux » sont le thème principal. La pauvreté qui hante cette France des villes de la fin du XIXe siècle touche évidemment à cœur les poètes : le premier poème de Rimbaud évoque en 1869, quand il n'a que quinze ans, « Les étrennes des orphelins ».

Aujourd'hui on traiterait de « populiste » une littérature qui évoquerait ce thème. Cela confirme que les intérêts littéraires ont passablement été modifiés.

Georges Brassens reprend ainsi dans son album paru en 1969 (dont le titre général est celui de la chanson « Misogynie à part ») le poème qu'il a mis en musique, mais dont il ampute une bonne partie des quatrains (qui en comptent 28, au total), jugés par lui sans doute trop longs. Il attaque ainsi au 9ème quatrain ce qui est devenu une chanson par une adresse directe : « Ô vie heureuse des bourgeois ! » qui lui donne davantage de force. La chanson a eu une belle postérité puisque de nombreux artistes l'ont reprise.

La vidéo qui suit est l'interprétation de Jean-Paul Verdier et Jean Bonnefon, qu'un internaute a publiée sur un extrait du film d'Alain Robbe-Grillet, Trans-Europ-Express, sorti en 1966, et où l'on reconnaît la grande et regrettée Marie-France Pisier et le non moins magnifique Jean-Louis Trintignant.

Pour revenir à Jean Richepin, il me semble amusant de raconter cette anecdote : travaillant voici quelques années sur un sujet dont le populisme était au centre, je cherchais justement le livre de Jean Richepin, introuvable dans une édition récente et sur les grands sites Internet de livres anciens. J'abandonnai alors cette recherche. Et puis, un dimanche, passant par un vide-grenier non loin de chez moi, je regardai les quelques livres anciens qui traînaient çà et là sur les étals. Une couverture cartonnée reliée de cuir attira mon attention : c'était La chanson des gueux, de Jean Richepin, éditée chez Fasquelle en 1915, que j'achetai pour quelques euros...

Elle est pas belle, la vie ?



jeudi 14 mai 2015

Journée de l'ascension




La vierge des tueurs

Puisque nous en sommes en saison cinématographique, voici la bande-annonce d'un film de Barbet Shroeder, sorti en 2000. La Colombie, terre de contrastes ! Beau film en tout cas.

Le prochain film de Barbet Shroeder Amnesia sera présenté à Cannes le 19 mai prochain. Amnesia se déroule à Ibiza, le lieu même où le réalisateur avait tourné More en 1969 qui fut son premier film, et il faut le rappeler, un film culte bien que le scénario ne soit pas des mieux argumentés, et dont la musique de Pink Floyd n'avait pas peu contribué à son succès. C'était l'époque où nos aînés expérimentaient certaines substances pas toutes issues de la vigne !

Allez, je vous le mets aussi, c'est mon jour de bonté et ma journée « Archives » !




Les mains déliées

Le cinéma aurait fait changer l'opinion de la société israélienne sur l'homosexualité. Pourquoi pas ? Montrer des images qui peuvent jouer sur une bascule entre normalité/marginalité ne peut que permettre de s'interroger sur la manière d'être d'un côté ou de l'autre. De là à faire changer les choses, il y a encore certainement du taf !

Les Mains déliées est un documentaire de Yannick Delhaye sorti en 2013 (63 minutes), dont voici la bande annonce :





mercredi 13 mai 2015

Xavier, aniway


Le festival de Cannes commence aujourd'hui. On attendra avec curiosité les films qui seront présentés cette année. L'un des intérêts du festival est la présence de Xavier Dolan parmi les membres du jury, apportant, sans nul doute, sa sensibilité et sa fraîcheur.  Son dernier film en date est Mommy, excellent à différents points de vues. On en a parlé en divers lieux et blogs, je n'y reviendrai pas, sinon pour dire à quel point je l'ai apprécié et que la manière dont il filme me paraît étonnante de maturité.


Et Xavier Dolan est également dans l'actualité télévisuelle avec la diffusion de son film,  Laurence Anyways, sur la chaîne franco-allemande Arte ce soir à 20 h 50. On y sera.

Escapade londonienne - 2

Ainsi, la vox populi s'est exprimée en Grande Bretagne. Souhaitons good luck à nos amis britanniques pour les années qui viennent.

Les discussions entamées avec quelques personnes rencontrées au travers des promenades pédestres ou dans le tube ont laissé transparaître que le malaise européen, les attentats sur le continent ne laissent personne indifférent, et si le flegme britannique fait partie de l'art de vivre — on n'a pas, par exemple des contrôles permanents dans les lieux publics comme c'est le cas à Paris, même avec la présence généralisée de caméras qui se font discrètes — le sentiment d'insularité et de sécurité qui s'y rattache est parfois remis en cause, tant la proximité continentale est forte et grande la facilité avec laquelle on se déplace de part et d'autre du channel.

Dans le programme de David Cameron est prévu, sous la pression des milieux les plus conservateurs, un référendum sur la place du Royaume -Uni dans l'Europe en sortir ou non qui serait, si une telle mesure était votée, à regretter. Souhaitons que ce flegme, qu'on apprécie, permette aux Britanniques de conserver, en tout cas la tête froide.

Pour l'heure, je resterai sur l'une des raisons qui mettent de bonne humeur lorsque l'on se promène à Londres : la mode, la fashion, s'il en est vraiment, et qui saute aux yeux dès que l'on se trouve sur un trottoir londonien.

Le quartier de Mayfair reste celui du luxe, de l'opulence, avec quelques boutiques qui font partie du folklore londonien. Les photos qui suivent, vers Soho, sont ainsi un clin d’œil très amical aux Londoniens.

Comment éviter Conduit Street, où les enseignes de Vivienne Westwood, Lalique, Crombie se côtoient ?

Chez Crombie, une tenue printanière légère me paraît très moche.

On remarquera les pompes (mocassins à bouts arrondis) à glands, à porter sans socquettes. 

Ciel ! 








Le résultat approximatif, pour l'happy hour, chez Coach & Horses, donne ceci :
  

Evidemment, ce n'est pas tout à fait du Crombie. Les mocassins à glands sont remplacés par des Adidas, et avec socquettes noires. L'Adidas est très indiquée dans les rues londoniennes. Mais le résultat chez le garçon alophile (un ami d'ale) n'est pas très convaincant !
 Restant quelques instants dans Conduit Street, on ne peut que rester admiratif des modèles de Vivienne Westwood :

 

Et on appréciera pour les soirées chez l'archiduc ce petit collier en sautoir sans prétention de chez Lalique, frais et léger comme un vol de libellule :















Mais ne quittons pas encore Conduit Street, où j'ai remarqué, chez Dsquared, un petit blouson, porté à même la peau qui m'ira à ravir :


 Vers Carnaby Street, c'est effectivement la boutique Adidas qui affiche les couleurs. On ne s'étonnera pas qu'elles soient arc-en-ciel, rainbow coloured :


 Et parlant de pieds, cette journée harassante me les a escagassés.


 Un petit arrêt chez le Duc de Wellington pour se reposer et la soirée se terminera tranquillement à l'hôtel où l'on continuera la dégustation de bières.



Au passage, il est loisible d'apprécier la présence de jeunes gens fort seyants au quartier de Soho.

 














Si on apprécie de passer dans les rues de Londres de manière décontractée, c'est en fin de compte le veston et la cravate qui restent la tenue la plus agréable au physique des garçons !



(to be continued)

mardi 12 mai 2015

Le thyrse en tes mains

...m'a donné l'ivresse de la retsína ; j'ai baisé tes dix doigts pour en garder l'odeur.



Homosexualité, homophobie

Voici un film pour la chaîne franco-allemande Arte, écrit et réalisé par Fred Anspach en 2007 :  Je suis homo et alors ? Prenez un peu de temps pour le regarder : il dure un peu plus de 45 minutes. Le film interroge les fameuses questions de l'inné et de l'acquis dans la détermination homosexuelle, et leur instrumentalisation en Europe et aux États-Unis d'Amérique.

Depuis 2007, la question homosexuelle a évolué en Europe. D'un point de vue sociétal, l'homosexualité paraît mieux acceptée. Mais dans le même temps, d'autres crispations sont apparues : les réactions religieuses autour de la loi finalement votée du  « mariage pour tous » en France se sont révélées profondément rétrogrades, et l'homophobie ne semble pas avoir véritablement régressé.

Ce soir à 20 h 50, la même chaîne Arte présente un nouveau point de vue sur la question : Homophobe, l'Europe ? Le documentaire dure 65 minutes.

À ne pas manquer.



dimanche 10 mai 2015

Taormine, Messine

Aujourd'hui, mer calme, rien à signaler.

Photographie Wilhelm Von Gloeden - ca 1914

Protège moi

Placebo et Brian Molko - Protège moi/Protect me


Pride

Pride est un film de Matthew Warchus, sorti à l'automne dernier. C'est l'histoire d'une époque où le mouvement LGBT soutenait les mineurs en Grande Bretagne en lutte contre la trop célèbre dame de fer...

Version anglaise, et française ensuite, enfin, c'est comme vous voudrez !

 Et surtout, passez un bon dimanche et enjoy life !





samedi 9 mai 2015

J'aime l'apnée



Just friends

Rien qu'amis - Stan Getz et Chet Baker





Pour Emmanuel Todd

Le débat en France mis au jour par Emmanuel Todd révèle un profond malaise que la journée du 11 janvier, traduite dans les médias et dans le langage politique sous l'appellation absurde d' «esprit du 11 janvier » a suscité. Pas plus d'esprit que de beurre en broche, et la France se droitise dramatiquement. Je vois un sondage dont parle le journal Le Monde, un de plus qui traduirait, après les événements de début janvier, l'opinion favorable d'une majorité de Français pour la peine de mort. Encore qu'impossible étant donné les législations actuelles française et européenne (merci à l'Europe au moins pour cela), la manière dont la police française (ou la gendarmerie, ou les CRS, je ne sais...) a résolu par la radicalité l'élimination des abrutis assassins a mis devant le fait accompli les institutions de la République qui auraient pu, par un procès, donner une leçon de civilisation aux yeux de tous. Ainsi se passent les choses, et la violence, qu'elle soit symbolique ou physique est maintenant durablement installée en France.


J'avais commencé un long billet, peut-être indigeste, dans lequel j'essayais de me libérer moi-même de ces journées insupportables de janvier, auxquelles, en ce qui me concerne, se rajoutaient d'autres violences symboliques dont il ne m'est pas possible de faire état. Je travaille encore à ce billet et essaierai de le publier dans les jours qui viennent. En attendant, je partage les analyses menées par Emmanuel Todd (au seul tort de livrer des analyses dont la justesse est telle qu'elles sont perçues elles-mêmes comme des violences envers la bien-pensance), et je ressens que la « France rance », ainsi que titrait le journal Libération il y a quelques mois, est maintenant bien installée. Elle ressemble beaucoup à celle qui, à la fin des années 1930, a permis qu'on accepte les lois d'exception, lois scélérates qui ont défini la notion d' « indésirabilité » des étrangers, et qui ont instauré un racisme institutionnel contre les juifs.

Le premier ministre de la France, en se faisant censeur d'un intellectuel qui n'a pas à faire ses preuves, se comporte comme un autocrate, et démontre que contrairement à ce que le rassemblement du 11 janvier était censé exprimer, à savoir une liberté d'expression totale, le pouvoir pseudo socialiste et le parti bien affaibli qui le soutient se sont enfoncés dans une confusion des genres qui remet en cause le « vivre ensemble ». Le démantèlement des fondements démocratiques, culturels et sociaux qui est à l’œuvre par le pouvoir actuel, dans la continuité des précédents gouvernements, appelle à la plus grande vigilance. Peut-être faudrait-il, en France, que l'on puisse s'inspirer de Syriza et de Podemos pour éviter les fractures de plus en plus nombreuses dont souffre notre pays.