Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

mardi 5 mai 2015

Au fond de la cave

Comment ne pas être troublé par ce film curieux d'Anthony Minghella, The talented Mr Ripley, sorti en 1999 et revu ces jours-ci sur le petit écran, et par le personnage de Tom joué par le talentueux Matt Damon ? Le remake, toujours d'après Patricia Highsmith, n' a rien à envier au film de René Clément ; c'est un autre film.

Il est magnifiquement servi par un ensemble d’œuvres musicales éclectiques et fortes en émotion :
je vous livre mon choix, purement subjectif :

 * My funny Valentine par Michaël Buble
 * Concerto italien, Allegro animato, de Bach par Glenn Gould
 * Stabat mater de Vivaldi par Philippe Jaroussky
Voici l'extrait dans lequel Tom et Peter (Jack Davenport) se rapprochent, et où Tom laisse entrevoir à Peter ses failles.

















7 commentaires:

joseph a dit…

Rien que des grandes pointures au générique des deux films mais pour moi le duo Ronet- Delon ne rendait pas bien la dimension "usurpation d'identité "très présente et plus plausible dans le film récent ! la bande son recèle des pépites et c'est beau de nous les ré exposer!l

Silvano a dit…

Ah vous, alors ! Chaque fois que j'ai consacré un billet (et il y en eut beaucoup) à ce film tant aimé, je n'ai jamais pu mettre la main sur cet extrait, et ce n'est pas faute de l'avoir cherché !
My Funny Valentine chanté par Chet Baker, je recommande chaudement.
Pour le Stabat Mater de Vivaldi, je préfère Scholl.
Je ne considère pas ce film comme un remake de Plein Soleil.

Celeos a dit…

Ce sont les aléas d'Internet : il faut parfois attendre qu'un internaute veuille bien avoir la même sensibilité à une scène précise. Pour tout avouer, je souhaitais présenter la scène finale du meurtre qui me semble d'une force d'une intensité sans égale, achevant la gradation des crimes.
Je n'ai pas trouvé de version de My Funny Valentine par Chet Baker de bonne qualité technique. Scholl, évidemment, mais déjà plus ancien pour le Stabat Mater ; j'ai bien précisé qu'il s'agit d'un autre film que celui de René Clément. Il n'empêche qu'une adaptation cinématographique de roman s'inscrit dans une chronologie et dans son histoire. Le terme de remake est ici un terme rapide, mais Anthony Minghella n'a pas pu ne pas s'imprégner aussi de Plein soleil.

Silvano a dit…

Dommage pour le Chet Baker : cette voix androgyne est sublime sur ce titre. Bizarre que personne ne l'ait incluse à youtube, car le CD que je possède est parfait techniquement.
Je pense que Mingella a vu, effectivement, Plein Soleil, où ce pauvre Delon est électrique, en objet filmique dévoré par la caméra. Mais Damon, dans un tout autre genre, est parfait chez Mingella, ainsi que Jude Law en Dickie.

Celeos a dit…

On peut dire que l'on a deux variations à partir du roman de Patricia Highsmith, et je préfère évidemment la version de Minghella où les ambiguïtés d'identité sont préférées à l'aspect vénal. Mais quarante ans presque séparent les deux films.
Concernant Chet Baker, vous savez ce qu'il vous reste à faire !

Silvano a dit…

Message reçu.

Celeos a dit…

Et j'échangerai sans difficulté Michaël Buble contre Chet Baker !