Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

mercredi 29 juillet 2015

Le revirement d'Alèxis Tsípras

On se rappelle le discours de François Hollande au rassemblement du Bourget avant l'élection présidentielle de 2012 : « [...] Cet adversaire, c'est le monde de la finance. »

Trois ans après, la situation en France montre un pays dont les seules avancées progressistes sont de nature sociétale et non sociale. Bien au contraire, les reculées dans le monde du travail, ce que l'on appelle pudiquement « les réformes », c'est à dire l'abandon de toutes les luttes pour un travail rémunéré à son juste prix, le financement des retraites... tout est passé à la moulinette du Père Ubu, en l'occurrence la loi Macron, fourre-tout inacceptable qui montre l'absence de pensée politique de ceux qui nous gouvernent.

Ce document réalisé en avril 2012, est un exemple de la manière dont se trament les « réorganisations » à l'échelle européenne. Comment, dès lors, ne pas comprendre les moyens de persuasion utilisés par François Hollande auprès d'Alèxis Tsípras, il y a peu de temps, pour le ramener à la raison des financiers européens ? 

Les payeurs seront, évidemment, ceux de toujours. Les moyens ont changé : Augusto Pinochet, aidé par la CIA, organisait un coup d’État militaire au Chili en 1973 ; il n'est, aujourd'hui, plus besoin de coups d’État militaires : il existe un coup d’État financier permanent à travers le monde, et l'Europe en particulier...



Le plan de bataille des financiers from lesmutins.org on Vimeo.
Un sujet de François Ruffin, réalisé par Olivier Azam - Les Mutins de Pangée avec Fakir et la-bas.org / Avril 2012 -. Pour donner suite voir www.lesmutins.org

4 commentaires:

The Narrow Corner a dit…

Dans son discours du Bourget, François Hollande faisait clairement et distinctement allusion à la spéculation débridée des marchés financiers, totalement déconnectée des nécessités économiques. Cette phrase a été calomnieusement détournée de sons sens premier, et ne cesse de faire l'objet d'une sur-interprétation à des fins politiques dans le meilleur des cas, politiciennes dans les prises de parole les moins respectables. Nier cette réalité objective, cautionner ad nauseam son travestissement ne relèvent plus du débat politique mais de la désinformation.

yves a dit…

affligeant, angoissant, démoralisant... ôtez le mot déontologie du dictionnaire, svp. merci.
cet homme riant en permanence de la bonne blague qu'il nous joue avec ses potes du marché ne mérite pas sa nationalité. la finance crache sur tout. jee n'ai jamais adhéré à cette europe. celle des cultures, oui. uniquement celle-là.
ma seule consolation : toute chose comporte un début, un pic et heureusement une fin. je suis sûr que ces financiers creusent eux-mêmes leur tombe.
parfois, j'ai des bouffées de meurtre. je viens d'en avoir une.

Celeos a dit…

Ah, mais il y a du débat dans Véhèmes !

@ AC : il y aurait donc une politique sociale que défendrait François Hollande, et on nous l'aurait cachée ? Il y aurait une politique culturelle que défendrait François Hollande et on nous l'aurait cachée ? Il y aurait une politique économique que défendrait François Hollande et on nous l'aurait cachée ? Spéculation débridée des marchés financiers, n'est-ce pas un pléonasme ? C'est vrai que François Hollande vient d'accueillir généreusement Edward Snowden sur le sol français ; c'est vrai que la politique sécuritaire française ne met pas en place une loi liberticide ; c'est vrai que les réfugiés aux frontières sont accueillis avec générosité et bienveillance !
La phrase de François Hollande, si elle est utilisée, comme auparavant les outrances de Sarkozy étaient moquées,n'est que l'illustration de la manière dont la démocratie est elle même travestie par les politiciens professionnels déconnectés de la réalité sociale et de la misère, partout présente en France...
François Hollande n'est en soi qu'un épiphénomène dans un système de domination auquel collabore une pseudo gauche, hélas !
Concernant cette vidéo, elle n'est pas récente, et m'avait été envoyée en 2012 par un ami grec, avant l'élection présidentielle. Il a fallu ainsi se rendre compte de cette nouvelle trahison des clercs avant de se rappeler le discours du Bourget !

@ Yves : la question qu'il faut se poser est en effet celle d'une Europe culturelle et sociale, qui peut se construire de manière coopérative et en dehors des lobbies financiers qui ont usurpé les institutions européennes.

joseph a dit…

Comment ne pas adhérer aux propos des commentateurs puisqu'en mon temps , je fus taxé de banquier communiste parce que je prêtais la même attention à chaque client quel que soit le portefeuille qu'il représentait ? et cela marchait; en tout cas ce ne sont pas mes façons de travailler qui ont mis mon institution financière au bord de la faillite , mais plutôt les errements d'administrateur !