Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

dimanche 6 septembre 2015

Arnold Schönberg - Moses und Aron

Arnold Schönberg écrivit le livret et composa la musique de l'opéra Moïse et Aaron entre 1930 et 1932, sur la thématique  de l'exode biblique, conduit par Moïse avec l'aide d'Aaron, « frère » de Moïse. Cette ambiguïté d'une double personnalité pour ramener les Hébreux vers la terre d'Israël montre aussi les paradoxes et les interrogations d'un peuple en désarroi, en chemin vers une destination inconnue menée par ses doutes davantage que par la confiance en ses leaders.

Cette œuvre magnifique de Schönberg, restée inachevée, fut présentée en 1954 après la mort de Schönberg, réfugié aux États-Unis d'Amérique.

Elle me paraît entrer singulièrement en résonance avec les événements actuels, comme si les exodes qui marquent les peuples d'une terrible tragédie devaient constamment rester le lot d'une humanité en perpétuelle souffrance.

Daniele Gatti dirige l'orchestre de l'Opéra de Vienne et le chœur de la Philharmonie de Slovaquie, Franz Grundheber interprète Moïse et Thomas Moser Aaron.


4 commentaires:

joseph a dit…

Une histoire très humaine en somme, puisqu'il y a la place du doute qui fera de Moise un interdit de terre promise terrestre . Une grande différence, hélas, c'est que les réfugiés actuels doivent quitter la terre de leur enfance et non comme les Hébreux , une terre d'esclavagisme !

Celeos a dit…

C'est vrai Joseph. A nous Européens de savoir les accueillir sur leur nouvelle terre.

joseph a dit…

...et avec cette actualité j'ai oublié de parler de musique , car Schoenberg , lui aussi voulait se libérer de l'emprise des musiques tonales , mais en se faisant le chantre d'une musique sérielle , elle aussi porteuse de plus de contrainte que de libertés car l'oreille humaine est elle prête à supporter ces (dés)accords nouveaux ?

Celeos a dit…

L'histoire de la musique montre que Schönberg a ouvert une nouvelle voie qui a plutôt réussi à s'imposer.