Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

dimanche 21 mai 2017

Kouloumis-Atzakas / Karcigar

La musique grecque est complexe. Comme c'est souvent le cas, elle résulte d'une rencontre entre différents courants, revivifiés au cours des siècles. Essayer de comprendre la Grèce nécessite de se rappeler qu'elle est ce lieu d'échange entre Orient et Occident. Mais dire cela est un peu vain : nous sommes pourtant à une époque qui n'a fait qu'exacerber les différentialismes depuis la fin du XVIIIe  siècle. Il était un temps en effet où la musique n’était pas cette opposition entre l’invention de la musique « classique » et le reste… Il a été des musiques savantes, en Europe, dans lesquelles on savait exprimer les tons modaux, et ce qu’il reste parfois des musiques bretonnes, auvergnates, alpines… est encore assez parlant de cette période où se retrouvent des cousinages avec les musiques d’au-delà de la Méditerranée.

Cette suite de deux temps montre justement comment la Grèce intègre les influences orientales et balkaniques. La première partie est nettement une musique turque. La deuxième partie du morceau accélère vers la fin, reprenant plus traditionnellement le syrtos/συρτός, danse collective où les danseurs se déplacent en ligne vers la droite.


Michalis Kouloumis est au violon, Thimios Atzakas à l’oud. 

Passez un bon dimanche.


1 commentaire:

Silvano a dit…

Beau cadeau dominical.